Petits Maux De La Grossesse : Sommeil Et Grossesse

La grossesse influe sur la qualité et la quantité du sommeil. De nombreuses femmes enceintes en souffrent. Il est fréquent d’observer une somnolence diurne au cours du premier trimestre et des insomnies au dernier trimestre. Ces troubles peuvent devenir invalidants et avoir un impact sur la vie quotidienne, mais disparaissent généralement quelques semaines après l’accouchement (et là c’est bébé qui prend le relai )

Mais doc, ça vient d’où?
Les différents changements morphologiques et physiologiques accompagnant la grossesse ont un impact psychologique sur la femme enceinte et peuvent affecter son sommeil (qualité et quantité).

  • Au Premier Trimestre :  C’est l’Hypersomnie (besoin excessif de sommeil) voir la somnolence diurne (en journée) ;

  • Plus on avance dans la grossesse (2e et surtout 3e Trimestre) : C’est l’insomnie qui se met au premier plan avec des difficultés d’endormissement et des réveils nocturnes de plus en plus fréquents, le tout accompagné d’une sensation de repos non réparateur.

Il existe différentes causes qui s’intriquent et expliquent ces troubles :

– Les modifications hormonales au cours de la grossesse : les taux élevés de Progestérone notamment ;

– Les Ronflements : présents chez 2 femmes enceintes sur 3 et dûs à des modifications lors de la grossesse des voies aériennes supérieures (taille réduite et haute résistance), ils doivent faire suspecter un Syndrome De L’Apnée Du Sommeil s’ils sont accompagnés de maux de tête et de fatigue inexpliquée quotidienne, surtout en cas de prise de poids excessive. Dans ce contexte, il est impératif de consulter votre médecin ;

– Un Reflux Gastro-Oesophagien (ou remontées acides) : assez fréquent pendant la grossesse ;

– Des envies fréquentes d’uriner, notamment la nuit ;

– Des crampes nocturnes ;

– Le Syndrome Des Jambes Sans Repos : observé durant la grossesse, il se manifeste par des mouvements incessants au niveau des membres et parfois de toutes les parties du corps ;

– Des douleurs lombaires ;

– Des positions inconfortables de sommeil ;

– Les mouvements du foetus ;

– L’anxiété à l’approche de l’accouchement.

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Alors On Fait Quoi?

  1. Les Règles Hygiéno-Diététiques
    Sont les moyens les plus importants et les premiers à mettre en place pour améliorer la qualité de son sommeil. Il est impératif d’avoir une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée avant d’avoir recours à un quelconque autre traitement.

Ce qu’il faut faire  : 

– Dormir au besoins, sans excès, en moyenne 7 à 8 heures, sur une bonne literie (ferme de préférence), dans une pièce fraîche (température ambiante avoisinant 18 °C), aérée, calme et obscure ;

– Avoir des horaires réguliers de lever et de coucher, même le week-end, pour synchroniser le rythme veille/sommeil ;

– Privilégier un moment de détente avant le coucher (un bon bain pourra aider) ;
– Dormir sur le côté gauche afin d’éviter une compression de la veine cave inférieure, ralentissant le retour veineux et donnant des malaises ;

– Trouver une position de sommeil confortable. Un coussin d’allaitement ou de positionnement en forme de demi- lune peut se révéler très utile ;

– Dîner à un horaire relativement éloigné de celui du coucher ;

– Manger suffisamment pendant le dîner pour éviter d’avoir faim la nuit ;

– Privilégier  la consommation en quantité raisonnable, d’aliments riches en tryptophane  comme les volailles, les viandes, le poisson, les figues et les bananes ;

– Privilégier les produits laitiers ;


– Avoir une activité physique régulière et modérée durant la journée.

Ce qu’il ne faut pas faire :

– Des siestes trop longues (plus de  20 à 30 minutes) et trop tardives (après 16 heures) ;

– Une activité stimulante (physiquement ou intellectuellement) avant le coucher (1h) ;

– Se coucher à des heures tardives ;

– Manger trop copieusement le soir, ce qui prolonge la digestion ;

– Prendre des  boissons et aliments excitants après 16 heures (contenant de la vitamine C, de la caféine…) ;

– Prendre des boissons et aliments qui augmentent l’envie d’uriner (tisane de queues de cerises, jus de raisins, poireaux…) avant de dormir ;

– Prendre des repas riches en graisses, en sucres, en aliments épicés et acides, des boissons gazeuses car ils  risquent fort de donner des remontées acides (café, chocolat aussi).

  1. L’Homéopathie :
    Si les signes ne s’améliorent pas après la mise en places des règles expliquées plus haut, on peut passer à certaines spécialités homéopathiques. Cependant il faut savoir que certaines s’apparentent plus à de la Phytothérapie, et sont donc déconseillées pendant la grossesse.
    Il est donc préférable de se référer à son médecin traitant et de n’user d’aucune plante médicinale sans son avis (par manque d’études sur leur toxicité).

  2. L’Acupuncture :
    De nombreuses études ont démontré l’interêt du recours à cette méthode pour apaiser l’anxiété et améliorer le sommeil.
    Il est intéressant de souligner les bienfaits de la Luminothérapie dans les régions peu exposées au soleil.

  3. Les Traitements médicamenteux
    Un traitement hypnotique durant la grossesse est possible mais doit être aussi bref que possible. Je vous conseille de vous adresser à votre médecin pour tout prescription afin d’éviter tout danger.Si l’hypnotique est pris juste avant l’accouchement, il faut informer l’équipe de la maternité pour lui permettre d’adapter l’accueil du nouveau-né.

    ON RETIENT  :

    C’est un trouble fréquent, mais passager ;

    Il n’est pas utile d’en souffrir ni de le subir car ça se traiteLes règles hygiéno-diététiques restent les mesures les plus importantes et les premières à entreprendre, et ça vous pouvez le faire chez vous

    Sur ce, Douce nuit les mamounes

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